En tant que seule membre à temps plein du corps enseignant de son département, Ann Braithwaite a transformé ce qui était une mineure en études des femmes à ses débuts en un programme florissant et novateur de majeure sur les études de la diversité et de la justice sociale. Influente dans le développement des études des femmes et de genre dans le milieu universitaire nord-américain, elle est coauteure d’un manuel d’introduction qui redéfinit radicalement la théorie sur l’enseignement des cours d’introduction et recherchée pour son expertise dans le remaniement de programmes universitaires. Dans son université et au-delà, elle continue de publier, de donner des présentations et d’animer des ateliers sur la redéfinition de l’enseignement des arts, la décolonisation des programmes universitaires et l’adoption de principes sur l’équité, la diversité et l’inclusion dans nos écoles.

Elle coiffe ses cours de titres engageants et audacieux : « Identités et lieux », « Amour et travail », « Monstres, marginaux, zombies et cyborgs » ou encore « Race et blanchitude ». Ses étudiants réalisent des projets d’égoportraits où ils sont appelés à réfléchir sur le lien entre identités et lieux. Les étudiants plus avancés conçoivent et animent des ateliers sur l’accessibilité destinés aux fonctionnaires, et ces ateliers ont inspiré de réels changements dans la collectivité. Certains étudiants optent pour un projet de recherche et de conception de leur propre plan de cours. Par cette démarche, elle cherche à faire des étudiants de réels partenaires dans la création de savoirs. Voici ce qu’en disent ses collègues : « Ann Braithwaite est une collègue extraordinaire, animée d’une joie contagieuse, qui s’efforce de bâtir des milieux inclusifs où les gens savent se questionner. »

Andrea Davis sait que le « désapprentissage » peut s’avérer tout aussi important que l’apprentissage face à une injustice sociale bien enracinée. Par son travail comme enseignante et leader, elle espère voir naître une nouvelle université où toutes et tous se sentiraient à leur place et pourraient se reconnaître ainsi que reconnaître leur culture en classe comme dans les programmes d’études.

La D^re Davis dirige des transformations extraordinaires à l’Université York grâce à la création de nouveaux programmes en études des Noirs, les premiers du genre au Canada. En tant que professeure et chercheuse en sciences humaines distinguée, elle œuvre à la réorientation des institutions, pour passer d’une perspective axée sur la lutte contre le racisme à la pleine valorisation des réalisations et du patrimoine intellectuels des populations racisées.

Elle suscite l’admiration de ses étudiants en classe, où elle laisser place à la prise de risques de leur part, ce qu’elle définit comme la création de « communautés d’apprenants ». Grâce à ses stratégies d’enseignement novatrices, qui encouragent et récompensent leur participation aux activités culturelles et communautaires, elle leur fournit des occasions de présenter et de partager leur travail.

C’est ainsi que de nombreux étudiants lui sont reconnaissants puisqu’ils ont pu étudier à l’université grâce à elle. Elle joue un rôle de soutien important dans des parcours d’apprentissage de l’école secondaire à l’université et des programmes de premier cycle aux études supérieures. Un de ses étudiants témoigne que ce sont « les encouragements et le soutien indéfectible » de la D^re Davis qui lui ont donné la confiance nécessaire pour poursuivre ses études supérieures.

John Dawson est un enseignant qui « refuse que les étudiants étudient la biochimie en mode pilote automatique! » Dans ses cours, il invite les étudiants à s’amuser, à poser des questions et à réfléchir. Depuis plusieurs décennies, le professeur Dawson initie les étudiants à l’art de la résolution de problèmes par son enseignement de la biochimie et de la biologie caractérisé par un enthousiasme contagieux et un souci pour l’apprentissage des étudiants.

Dès le début de sa carrière, il a participé à l’amélioration des programmes d’études et du milieu d’apprentissage de l’Université de Guelph. Utilisateur précoce et créatif de la technologie en classe, il a mis au point des outils, dont un manuel de source libre qui remplace les manuels coûteux et une méthode reconnue d’évaluation par les pairs, l’outil PEAR (d’après l’anglais « peer evaluation, assessment, and review »). Dernièrement, à titre de directeur et fondateur de l’Office of Educational Scholarship and Practice (le Bureau du savoir et de la pratique en enseignement) du Collège des sciences biologiques, il a donné à ses collègues les moyens d’aller au-delà de leur discipline. Il partage ses pratiques novatrices en classe avec ses étudiants et ses collègues, tant sur le campus que dans ses nombreuses publications savantes sur l’enseignement et l’apprentissage.

Un ancien étudiant, aujourd’hui membre du corps enseignant, fait remarquer : « j’ai énormément de chance d’avoir rencontré John sur mon parcours, qu’il continue d’influencer ». Le professeur Dawson s’efforce de comprendre les besoins des enseignants et des étudiants et de les aider. Il est reconnu comme un excellent mentor, qui sait trouver le juste équilibre entre l’accompagnement des étudiants et les laisser se frayer leur propre chemin. John a pour devise : « je vois un besoin, je dois y répondre ».

Chantal Gibson est à la fois enseignante primée, artiste et auteure connue à l’échelle nationale pour son œuvre contre le racisme et pour la décolonisation qui fait écho chez ses étudiants, mais également dans les écoles et au sein d’institutions culturelles partout au Canada.

Se décrivant elle-même comme artiste-enseignante, Gibson emploie une pédagogie de la bienveillance et de l’inclusion ainsi que des pratiques d’apprentissage axées sur le facteur humain, une méthode d’enseignement motivée par son vécu, puisqu’elle a été confrontée au racisme antinoir en classe alors qu’elle était étudiante de premier cycle. Dans leur rôle de citoyen en classe, les étudiants, les artistes en arts médiatiques, les concepteurs et les programmeurs informatiques sont invités par Gibson à travailler sur des enjeux culturels et de société d’intérêt pour eux. Les propos d’un de ses étudiants témoignent de son influence profonde sur eux : « Merci de faire preuve d’empathie et d’utiliser votre importante tribune comme enseignante pour montrer à quoi devrait ressembler l’éducation… Les enseignants comme vous, qui sont positifs et croient en leurs étudiants, inspirent d’autres personnes à réussir et à étudier par amour de la connaissance. »

En tant qu’artiste-chercheuse, Gibson s’est fait connaître sur la scène nationale. Dans son recueil de poésie How She Read (Caitlin, 2019), elle dénonce le colonialisme à l’école et la représentation des femmes noires dans le paysage culturel canadien. Figurant aujourd’hui sur les listes de lectures aux niveaux secondaire et postsecondaire, ce livre a remporté le prix Pat Lowther du meilleur livre de poésie écrit par une femme canadienne en 2020, ainsi que le prix de poésie Dorothy Livesay en Colombie-Britannique, également en 2020.

Sa série « Historical In(ter)ventions », composée de sculptures de livres modifiés et tissés de fil noir, confronte le racisme systémique au Canada en soulignant l’absence des voix noires. Exposée dans des bibliothèques, dans des musées et dans des galeries, et plus récemment, au Sénat du Canada, son œuvre vise à susciter une réflexion des Canadiens sur les motivations sous-jacentes des initiatives sur l’équité, la diversité et l’inclusion.

Grâce à son approche novatrice de l’éducation, à sa détermination à toujours réévaluer sa propre performance et à son enthousiasme pour l’enseignement de premier cycle et l’apprentissage à vie, Dietmar Kennepohl aide les étudiants à donner le meilleur d’eux-mêmes.

Les quatre principes de sa philosophie éducative — l’ouverture, la persévérance, la recherche de preuves et la mise en valeur des différences — trouvent un écho auprès de ses étudiants. Comme l’un d’eux l’a fait remarquer : « il comprend que chaque étudiant a sa façon d’apprendre et il veille à ce que tout le monde puisse profiter du transfert de connaissances. »

En tant qu’éducateur dans une université en ligne, Dietmar doit absolument adopter une approche novatrice, ce à quoi il excelle. La grande rigueur avec laquelle il a conçu les trousses de matériel de laboratoire à domicile est largement reconnue. Un de ses collègues a dit : « son travail […] a réfuté l’idée fausse selon laquelle les laboratoires à domicile ne sont que des expériences de chimie dans la cuisine. » Lorsque le matériel de laboratoire est trop lourd pour être expédié, l’utilisation de laboratoires à distance permet aux étudiants de partout dans le monde de réaliser des expériences quantitatives.

Œuvre primée, le manuel wiki de Dietmar a l’avantage de faire économiser de l’argent à ses étudiants et leur permet de mettre à profit leurs connaissances et des contributions écrites pour améliorer l’expérience d’apprentissage des autres.

Il est déterminé à offrir des ressources éducatives en libre accès aux étudiants de son université et en dehors de celle-ci afin d’accroître leur accessibilité.  Son travail de pointe et de vulgarisateur franchit les murs de sa discipline et de l’Université Athabasca grâce à des partenariats avec des organismes sans but lucratif nationaux pour l’avancement de l’enseignement de la chimie de premier cycle aux niveaux collégial et universitaire, ainsi qu’à des collaborations et aux répercussions de son travail partout dans le monde.

Dietmar est un grand nom de l’enseignement des STIM à l’internationale et il crée des relations et défend avec force l’apprentissage en ligne efficace et accessible.

La D^re Sarah-Myriam Martin-Brûlé est honorée pour sa contribution extraordinaire à l’éducation des étudiants de l’Université Bishop. En tant que spécialiste sur les missions de maintien de la paix des Nations Unies, elle est en relation avec les collectivités et les équipes des Nations Unies sur le terrain dans des lieux aussi divers que la République centrafricaine, le Mali, la République démocratique du Congo et le Soudan du Sud. Meneuse novatrice et dynamique dans la classe, de son établissement, dans sa région, ainsi que sur la scène internationale, Sarah-Myriam joue son rôle de mentor avec empathie auprès des apprenants en leur donnant les moyens d’appréhender des concepts théoriques et des politiques complexes afin de mieux saisir leurs applications dans des contextes réels.

Elle a recours à des simulations et au jeu pour créer des espaces sécuritaires où les étudiants peuvent interagir avec les enjeux aux multiples facettes liés au maintien et à la consolidation de la paix. Dans ces activités d’apprentissage expérientiel, le jeu de rôle pousse les étudiants à adopter des positions qu’ils ne prendraient pas autrement, à se mettre à la place des autres et à comprendre depuis une multitude de perspectives. Les méthodes novatrices de Sarah-Myriam en enseignement, en leadership et en recherche créent des réseaux de partage de savoir entre les étudiants, ce qui en fait des citoyens plus engagés et mieux informés qui désirent continuer d’apprendre toute leur vie et améliorer la sécurité des collectivités à l’échelle locale, régionale et mondiale. Selon un de ses anciens étudiants, la D^re Martin-Brûlé « créait un sentiment d’appartenance si fort au sein de ses classes que ses étudiants ont créé un réseau par lequel ils continuent d’échanger leurs expériences et de se soutenir mutuellement dans leur carrière ».

Ses étudiants et collègues parlent du D^r Jonathan Sherbino comme d’un « éducateur médical de grand renom », d’un « mentor » et d’un « modèle à émuler », des descriptions qui donnent un aperçu de ses contributions en éducation. Vice-doyen du programme MERIT de l’Université McMaster en recherche, en innovation et en théorie de l’enseignement, Jonathan est enseignant en médecine, urgentologue, chercheur en éducation et dirigeant universitaire.

En tant qu’enseignant et dirigeant en éducation, Jonathan combine la théorie et la science de l’apprentissage pour améliorer les programmes et la pédagogie en formation médicale. Jonathan a dirigé la refonte de tous les programmes canadiens de formation en médecine d’urgence pour le Collège royal des médecins du Canada; l’adoption d’un modèle de formation médicale fondé sur les compétences a ainsi permis de rehausser les normes nationales. S’appuyant sur une philosophie de l’enseignement pensé comme une forme d’accompagnement, Jonathan a formé de nombreuses cohortes d’étudiants en médecine en développant leurs compétences et leur confiance grâce à un enseignement clinique par problème, qui leur offre également de l’aide au besoin. L’un de ses étudiants raconte : « le D^r Sherbino […] m’a aidé non seulement à maîtriser la médecine d’urgence, mais également à me faire confiance […] afin de poursuivre mes intérêts en dehors des urgences. »

Jonathan est un chercheur et un innovateur en éducation reconnu à l’internationale pour son usage créatif de la technologie. Il est co-créateur de la baladodiffusion Key Literature in Medical Education (KeyLIME), qui vise à rendre accessible la littérature sur l’éducation dans les professions de la santé à des milliers d’éducateurs partout dans le monde. À la tête d’un centre de recherche réunissant des scientifiques et des chercheurs, Jonathan souhaite améliorer l’enseignement dans les professions de la santé. Un collègue de Jonathan le résume ainsi : « les travaux qu’il mène ont une influence sur les méthodes employées dans les formations médicales de premier cycle et de deuxième cycle partout dans le monde. »

La philosophie de Mark Schneider sur le leadership en éducation est la suite naturelle de sa volonté d’aider les étudiants à réussir. La collaboration continue de Mark avec ses collègues à l’échelle locale, nationale et internationale témoigne également de cette volonté.

La philosophie d’enseignement de Mark est fondée sur la conviction que toute personne qui veut apprendre peut apprendre si on l’aide à le faire. Selon un de ses étudiants : « les mathématiques que Mark m’a enseignées n’étaient qu’une fraction de ce que j’ai appris dans son cours. Mark m’a appris à avoir confiance en moi, à aimer les défis, ainsi qu’à poursuivre mes rêves. »

Mark cherche sans cesse à offrir un milieu d’apprentissage inclusif et accessible et il a à cœur d’aider les étudiants à croire en leurs capacités. Pour citer l’un de ses étudiants : « Mark était si généreux et sincère dans sa démarche; il souhaitait aider tous les étudiants du cours à réussir et il avait vraiment le don de soutenir les étudiants, peu importe leur niveau ».

Mark contribue à l’innovation en éducation dans son département, dans son établissement et bien au-delà. Mark a rédigé neuf manuels de cours complets pour les étudiants du Département des mathématiques du NAIT et les a mis à leur disposition sous forme de ressources éducatives libres. Il a également participé au développement d’une maison virtuelle complète en 3D, qui sert actuellement d’outil pédagogique essentiel pour divers programmes de métiers du NAIT.

Le travail novateur de Mark consiste à concevoir des évaluations authentiques et à offrir ces ressources en libre accès aux enseignants partout dans le monde, ce qui se répercute sur l’enseignement et l’apprentissage dans le monde entier.

La D^re Anna Stokke est mathématicienne et ambassadrice de l’enseignement des mathématiques. Sa détermination à améliorer l’apprentissage des mathématiques pour les étudiants de tous les niveaux a conduit à des améliorations des programmes d’enseignement à l’échelle provinciale et nationale ainsi qu’à un rehaussement du niveau universitaire. Anna est résolue à réfuter l’idée fausse selon laquelle certaines personnes ont la bosse des mathématiques et d’autres ne l’ont pas.

Anna conjugue à la fois le service à la collectivité et ses responsabilités en tant que cadre administrative de haut niveau, chercheuse financée par le CRSNG, enseignante novatrice et personnalité souvent sollicitée pour des entrevues dans les médias. Grâce à son enthousiasme contagieux et à sa réputation d’excellence en enseignement, elle donne régulièrement ses cours devant une salle comble. Elle motive les étudiants avec des problèmes de mathématiques amusants qui font référence à la culture populaire et les aide à comprendre qu’ils sont capables d’assimiler des concepts difficiles. « Je perds la notion du temps pendant ses cours », témoigne l’un de ses étudiants. « Elle rend toute simple une matière extrêmement complexe. » « Elle atteint systématiquement la perfection. »

En 2011, Anna a cofondé un groupe pour améliorer l’éducation des mathématiques au Canada, la Western Initiative for Strengthening Education in Math (WISE Math). Cette initiative a réalisé d’importantes réformes du programme de mathématiques de la maternelle à la huitième année au Manitoba, dont l’exigence pour les enseignants en formation de suivre plus d’un cours en mathématiques à l’université, et a inspiré les parents de trois autres provinces à demander des changements.

Anna est cofondatrice des Archimedes Math Schools, un programme parascolaire sans but lucratif où les étudiants universitaires offrent une aide en mathématiques à des élèves d’âge scolaire. Elle a également collaboré avec des collègues pour créer un atelier de révision avant l’algèbre en libre accès pour aider les élèves à améliorer leurs compétences en mathématiques.

Anna est convaincue que les mathématiques peuvent et devraient être accessibles à tous, et sa conviction a mené à une réforme novatrice dans l’enseignement des mathématiques à tous les niveaux.

Andrew Wilson n’est pas qu’un enseignant inspirant, mais également un leader dans sa collectivité. Il n’est pas qu’un éducateur novateur dont l’enseignement transformationnel a laissé sa marque chez d’innombrables étudiants, mais également un réformateur en éducation dont l’aptitude à diriger de manière collaborative a changé le discours sur l’éducation à l’Université Mount Allison et dans la communauté avoisinante de Sackville, au Nouveau-Brunswick. Andrew a pour devise « l’union fait l’intelligence », une idée qu’il applique à sa méthode d’enseignement des études religieuses et à sa vision des communautés d’apprentissage intégrées.

Dans son enseignement, Andrew réunit des catégories normalement séparées comme la culture populaire et la doctrine religieuse afin d’abolir les frontières imaginaires, de changer de perspectives et de créer de nouveaux liens fertiles. Il parvient à rendre concrètes des idées abstraites grâce à des expériences tactiles comme relier un livre, confectionner une courtepointe et tenir un journal de marche.

Dans son travail pour la collectivité, Andrew a participé à la fondation de Sackville 20/20, un organisme sans but lucratif qui porte une vision de l’éducation à la fois holistique et axée sur la collectivité, de la maternelle au collège pour personnes âgées de la région. Dans le cadre de ce travail, il a mis sur pied les Research Partnerships for Education and Community Engagement (R-PEACE) et contribué à la création d’un laboratoire d’apprentissage qui sert de lieu de travail flexible pour ces partenariats. De plus, il a mis au point un programme d’enseignement réparti en milieu communautaire à Mount Allison, où des apprentissages expérientiels sont proposés pour réunir l’université et la ville dans de nouveaux rapports avant-gardistes. Le titre de son cours le plus populaire, « Collectivités compatissantes », résume parfaitement l’objectif que se donne Andrew dans son travail extraordinaire comme enseignant et comme catalyseur de changement.