Le lauréat du Prix de l’AAEECS pour une séance de colloque exceptionnelle dirigée par un(e) étudiant(e) des cycles supérieurs est Adil Arshad, de l’Université de Calgary, pour sa séance intitulée : Engaging Graduate Students as Partners in Educational Development: Lessons from a Survey of Canadian TLCs. Dans sa séance, Adil a partagé son expérience qui a consisté à utiliser l’approche « étudiants et étudiantes comme partenaires » dans les centres d’enseignement et d’apprentissage lors du travail avec les conseillers et les conseillères pédagogiques au niveau des études supérieures. Tel que décrit dans un extrait du résumé d’Adil : « En reconnaissant la valeur qui existe à incorporer les voix et les expériences des étudiants et des étudiantes dans le développement et la facilitation des programmes de développement pédagogique (Felten et al, 2019), de nombreux conseillers et conseillères pédagogiques canadiens engagent des étudiants et des étudiantes des cycles supérieurs comme partenaires, principalement par le biais de postes à temps partiel (rémunérés ou en bénévolat). Alors que certains de ces efforts sont rapportés et discutés sous forme d’études de cas institutionnelles (Marquis et al, 2016; Roy et al, 2021), il existe peu de recherche au niveau national qui permette de cartographier les pratiques actuelles qui consistent à engager des étudiants et des étudiantes pour le travail de développement éducationnel dans les centres d’enseignement et d’apprentissage, en particulier dans le contexte canadien. »
Félicitation à Adil! Adil a partagé avec l’AAEECS certaines de ses expériences et de ses réflexions sur l’enseignement et l’apprentissage en tant qu’étudiant des cycles supérieurs.
- Veuillez nous parler un peu de vous.
Je suis dans ma troisième année d’études doctorales dans le programme de formation des adultes à l’Université de Calgary et j’ai plus de dix ans d’expérience en pédagogie de l’enseignement supérieur dans divers contextes éducationnels et culturels. Ma recherche de doctorat se concentre sur les récits et les expériences des assistants et des assistantes d’enseignement internationaux qui cherchent à devenir des instructeurs et instructrices efficaces. Je suis détenteur d’une maîtrise en enseignement supérieur international du Boston College ainsi que d’une maîtrise en sciences de l’éducation de l’Université de Boston. Depuis les trois dernières années à l’Université de Calgary, j’enseigne comme assistant d’enseignement des cours de cycles supérieurs et de premier cycle et j’ai également soutenu plusieurs projets d’ACEA en tant qu’assistant de recherche, en collaboration avec des professeurs et des professeures de la Werklund School of Education et du Taylor Institute of Teaching and Learning (TI).
- Quel est l’aspect le plus important de la recherche que vous avez présentée à la SAPES que vous aimeriez partager avec nous?
Notre recherche a contribué à la discussion continue sur la question d’augmenter le partenariat et l’agence avec les étudiants et les étudiantes en pédagogie de l’enseignement supérieur. Notre recherche était particulièrement unique dans le sens où elle visait à explorer comment les centres d’enseignement et d’apprentissage dans notre contexte national (Canada) pourraient engager des étudiants et des étudiantes des cycles supérieurs en tant que partenaires et agents dans les activités de développement académique. Cette concentration sur l’exploration d’un paysage national a offert toute une variété de perspectives sur la nature des partenariats avec les étudiants et les étudiantes des cycles supérieurs dans les centres d’enseignement et d’apprentissage, et ce qui fonctionnait bien.
- Quelle sorte de soutien avez-vous reçu pour ce projet de recherche?
Le projet de recherche n’aurait pas été possible sans le leadership éclairé et les conseils avisés de Kim Grant, PhD. Mme Grant était la chercheuse principale de ce projet, elle travaille comme consultante en pédagogie au Taylor Institute, à l’Université de Calgary. Le feedback et les conseils généreux de Mme Grant ont permis non seulement de maintenir cette recherche sur la bonne voix mais aussi m’a permis de me développer, à la fois en tant que chercheur des cycles supérieurs et en tant que futur conseiller pédagogique. De plus, ce projet de recherche a été soutenu par les fonds généreux fournis par le Taylor Institute et le Réseau de formateurs en pédagogie de l’enseignement supérieur (RFPES).
- Comment avez-vous commencé à vous impliquer dans l’avancement des connaissances en pédagogie (ACEA)?
J’ai travaillé sur mon premier projet en ACEA comme étudiant des cycles supérieurs à l’Université de Boston. J’ai mené une étude indépendante où j’ai assisté Peter Garik, PhD, et ses collègues, pour lequel j’ai enseigné des cours d’immersion de niveau supérieur à des enseignants et des enseignantes de sciences de la maternelle à la 8e année de la région de Boston. J’ai également aidé avec la composante recherche du cours dans lequel nous avons mené une recherche multiméthodes afin d’étudier l’impact des cours d’immersion sur la compréhension de la mise en oeuvre de pratiques d’enseignement reformées sur un enseignant ou une enseignante en service de la maternelle à la 8e année. J’ai appris d’importantes leçons de cette première expérience en ACEA et depuis, j’ai contribué à plusieurs projets d’ACEA dans divers cadres post-secondaires.
- Qu’avez-vous appris du Congrès de la SAPES de cette année?
Ce congrès était ma première participation à la SAPES et j’ai été profondément impressionné par la qualité des présentations et des séances interactives offertes lors du congrès. J’ai eu une excellente occasion d’en apprendre davantage sur les tendances récentes dans le domaine de la pédagogie et de l’enseignement et de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur. De plus, je pense que j’ai établi plusieurs connexions précieuses avec des collègues chevronnés et expérimentés qui, je pense, pourront m’aider immensément alors que je continue à façonner ma carrière dans le domaine de la pédagogie.
- Pouvez-vous citer une chose que vous avez acquise/apprise suite à votre engagement en ACEA?
J’ai appris la valeur d’être intentionnel et volontaire dans ma pratique en tant qu’enseignant. Notre examen minutieux des aspects manifestes et cachés de l’apprentissage et des expériences des étudiants et des étudiantes grâce à la recherche nous permet de comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans notre pratique. Je pense que mon objectif en tant qu’éducateur est de rechercher l’excellence en enseignement et en apprentissage dans ma salle de classe. Il est essentiel que je continue à informer mes connaissances et ma pratique en enseignement par le biais de recherches structurées. Les pratiques structurées et éthiques de recherche nous permettent, en tant qu’éducateurs, de comprendre et de nous concentrer sur les subtilités et les nuances de l’apprentissage des étudiants, ce qui ne serait pas possible autrement.
- Pour finir, quel conseil pouvez-vous donner à d’autres étudiants et étudiantes des cycles supérieurs qui s’intéressent à l’ACEA?
Je recommanderais de ne pas attendre jusqu’au moment où vous pourrez mettre sur pied votre propre projet en ACEA. Il est important de commencer par trouver un projet en ACEA qui vous intéresse et de demander à l’investigateur principal ou à l’investigatrice principale du projet de vous impliquer en tant qu’assistant ou assistante de recherche. Je conseillerais également aux étudiants et aux étudiantes des cycles supérieurs de se mettre en rapport avec le centre d’enseignement et d’apprentissage de leur établissement et d’expliquer que vous aimeriez vous impliquer dans le travail d’ACEA. Les conseillers et conseillères pédagogiques professionnels qui travaillent dans des centres d’enseignement et d’apprentissage sont généralement impliqués dans divers projets d’ACEA d’un bout à l’autre du campus et pourront donc vous aider à trouver un projet d’ACEA qui réponde à vos intérêts.
Encore une fois, félicitations à Adil. L’AAEECS vous souhaite le meilleur pour vos projets d’avenir