Gerry Gourlay est la gagnante du Prix de l’AAEECS pour une session de conférence exceptionnelle présentée par un.e étudiant.e diplômé.e. Sa session s’intitule Culture Shift: The Four-Year Transformation of Teaching in a Biology Department. Lors de sa session, elle a partagé la mise en oeuvre du programme de consultant.e. d’assistant.e.s d’enseignement (TAC) qui a fait évoluer la culture d’enseignement au sein du département de biologie à l’Université de Victoria. Comme indiqué dans un extrait de son abstract : « The TAC program positions graduate students as partners (SaP) working with both institutional staff and faculty to enhance teaching and learning (Healey, Flint, & Harrington, 2014). Within four years, the program not only impacted TAs but also Senior Lab Instructors (SLIs), the department chair, and even faculty members (Gourlay & Korpan, 2018) ».
Félicitations, Gerry !
Au cours de l’été, Gerry a pu partager avec l’AAEECS des expériences et des réflexions sur l’enseignement et l’apprentissage qu’elle avait acquéries en tant qu’étudiante diplômée.
Parlez-nous un peu de vous-même !
Je suis en train de terminer mon doctorat en biologie à l’Université de Victoria (UVic). J’ai amorcé le programme TAC en biologie en 2015 parce que notre département n’avait pas de consultant.e d’assistant.e.s d’enseignement. Je suis ensuite devenue la consultante et au cours de ces quatres dernières années, j’ai appuyé et conseillé mes collègues dans leur rôle d’assistant.e.s d’enseignement. De plus, je viens d’être diplômée du certificat d’études supérieures accrédité pour Learning and Teaching in Higher Education (LATHE) ici à UVic. Finalement, j’ai récemment accepté un poste comme coordinatrice des assistant.e.s d’enseignement avec le Division of Learning and Teaching Support and Innovation (LTSI). J’ai la responsabilité d’organiser les conférences d’assistant.e.s d’enseignement en septembre et en janvier et de diriger le programme TAC avec toustes les 28 TACS sur le campus. Mon rôle me permet d’intégrer mon amour de l’apprentissage avec mon amour de guider et d’enseigner les autres.
Quel est l’aspect le plus important de la recherche que vous avez présentée à SAPES ?
L’aspect la plus importante de ma recherche que j’ai présentée à SAPES est le fait qu’un.e étudiant.e diplômé.e a la capacité d’apporter des changements s’il ou elle s’y met vraiment. Tout au début, notre département ne s’intéressait pas vraiment au processus d’apprentissage des étudiant.e.s ni à l’importance de l’apprentissage actif. Mais, après avoir eu la participation d’un certain nombre d’assistant.e.s d’enseignement aux ateliers et aux observations en classe que j’ai organisés, les assistant.e.s d’enseignement commençaient non seulement à se parler, mais aussi aux membres de la faculté, ce qui a mené à un changement dans la culture départementale liée à l’enseignement.
Quel genre de soutien est-ce que vous avez reçu pour ce projet de recherche ?
La recherche était cofinancée par le Département de biologie et le LTSI à UVic. De plus, j’ai reçu du soutien individuel au sein du LTSI de la directrice des programmes d’assistant.e.s d’enseignement et du développement à UVic, Cynthia Korpan. Elle m’a formée en tant que TAC, m’as donné du soutien lorsque j’ai naviguais à travers la résistantance dans le département, et m’a beaucoup influencée à continuer ce programme ces quatre dernières années. Dr. Barbara Hawkins (Département de biologie, UVic) a aussi fortement défendu les mérites du programme TAC et les moniteur.rice.s chevronné.e.s de laboratoire a joué un rôle crucial dans la formation d’un programme qui donnait le grand bénéfice à nos assistant.e.s d’enseignement.
Comment vous êtes-vous impliquée dans le Scholarship of Teaching and Learning (SoTL) ?
Je me suis impliquée dans SoTL grâce à mon travail en tant que TAC ainsi que par le biais du programme LATHE. Cynthia a toujours intégré des principes de SoTL lors de ses explications aux assistant.e.s d’enseignement sur l’importance d’inclure certains éléments dans la planification du cours. Par exemple, les résultats d’apprentissage et l’apprentissage actif. De plus, grâce au programme LATHE, nous avons eu un exercice où nous devions rédiger une demande de subvention à la SoTL. Nous avons reçu du feedback de nos collègues et l’expérience m’a vraiment aidé à m’impliquer dans la SoTL.
Qu’est-ce que vous avez appris pendant la Conférence SAPES ?
En plus de l’incroyable sentiment de communauté que je vis chaque année à SAPES, j’ai beaucoup appris sur les intérêts des chercheur.e.s différent.e.s et comment autant de gens passionnés peuvent apporter des changements positifs à leurs propres institutions. D’ailleurs, j’ai rapporté de nouvelles stratégies pour l’apprentissage actif que je peux essayer dans des salles de classes grandes ainsi que petites, de nouvelles activités qui aideront les assistant.e.s d’enseignement à comprendre l’importance des notes aux étudiant.e.s et même la connaissance que l’improvisation est une super brise-glace !
Dernière question : quel conseil donneriez-vous aux autres étudiant.e.s diplômé.e.s qui s’intéressent au Scholarship of Teaching and Learning ?
Je crois que trop souvent les étudiant.e.s, de tous les cycles, oublient qu’ils ont aussi du pouvoir et qu’ils ou elles peuvent apporter des changements. Ils oublient aussi que leurs soucis, pensées et avis sont importants. S’ils ou elles sont assez passionné.e.s par leurs intérêts ou leurs inquiétudes, il n’y a donc aucune raison pour laquelles ils ou elles ne peuvent pas aller de l’avant et tout simplement essayer – faites de la recherche, posez cette question intriguante que vous avez et apprenez tout au long de ce processus.
Félicitations de nouveau, Gerry. L’AAEECS vous souhaite le meilleur dans vos entreprises futures.